UN COMMUNIQUE DES ORGANISATIONS DE PARIS 12ème : ATTAC Paris 12, Fondation Copernic, PC 12ème, la LCR, Gauche alternative, l’UL CGT.
Traité de Lisbonne : Avec Sandrine Mazetier, le déni de démocratie commence à sa permanence !
Lundi 4 février, le Congrès des parlementaires se réunit à Versailles pour voter la modification de Constitution nécessaire à la ratification du nouveau traité européen. Ce traité s’inscrit dans la suite du Traité constitutionnel rejeté par une majorité en France et aux Pays-bas, par référendum.
Nicolas Sarkozy veut contourner le vote populaire et refuse le référendum. S’il persiste dans son refus de donner la parole au peuple sur un texte qui engage l’avenir du pays, les députés et sénateurs peuvent l’y contraindre , si 2/5 d’entre eux votent contre la révision de la Constitution, le 4 février, à Versailles. Et cela, quelle que soit leur positon sur le traité.
Nous pensons ainsi qu’il était de notre devoir en tant que militants politiques, associatifs, syndicaux d’interpeller notre députée sur la teneur de son vote le 4 février au Congrès.
Nous nous sommes donc retrouvés pendant sa permanence, devant la mairie du 12ème arrondissement de Paris, ce jeudi 24 janvier à 18h00 avec des masques blancs, bâillonnée pour dénoncer ce déni de démocratie et ce refus de vouloir prendre en compte l’exigence de référendum soutenue par 2/3 des français. Une banderolle signée par toutes les organisations participantes portait l’inscription "Députés, sénateurs, le 4 février rendez la parole au peuple".
Sandrine Mazetier a reçu la quarantaine de personnes présentes. Après avoir confirmé qu’elle était favorable à un référendum, elle nous a informés qu’elle se conformerait néanmoins à la consigne de vote de son groupe parlementaire (le SRC) et que, de fait, elle s’abstiendrait sur la révision de la constitution. Autrement dit, malgré le fait que Sandrine Mazetier et son groupe soient pour un référendum, ils ne se donnent pas les moyens de l’imposer à Nicolas Sarkozy.
La plupart de leurs députés, contre Jaurès, ont voté la guerre en 1914.
Une large majorité d’entre eux a voté les pleins pouvoirs à Pétain.
A l’unanimité, ils ont voté à l’Assemblée Nationale (avec l’appui du PCF) pour que le « socialiste » Guy Mollet, Président du Conseil en 1956, puisse doubler les troupes envoyées …« pacifier l’Algérie ».
Entre 1997 et 2001, en signant (avec le PCF à ses côtés) les traités d’Amsterdam, de Lisbonne et de Barcelone, ils ont déréglementé, privatisé, dérégulé tout ce qui faisait encore barrage au déluge du libéralisme.
Aujourd’hui, ils entendent déserter la réunion du Congrès des parlementaires à Versailles, laissant le champ libre à Sarkozy pour imposer le traité européen de Lisbonne, copie conforme, dans ses intentions, de la Constitution européenne massivement rejetée par le peuple français lors du référendum de 2005.
En se dérobant ainsi, le PS laisse libre cours au traité de Lisbonne, bréviaire de l’ultra-libéralisme.
Malgré tout, l’unité avec LES MILITANTS socialistes pour défendre droits sociaux (quand ce ne ce sont pas eux qui les mettent à mal) et libertés est nécessaire
. Il faut de la constance !!!
Une fois de plus, le secrétaire général de la Cgt et ses amis du Bureau confédéral, ont « fait un geste », comme l’écrit pudiquement Le Monde en date du 15 novembre, en direction du gouvernement de M. Fillon, en acceptant que la discussion sur les régimes de retraite, dits « spéciaux » (SNCF, RATP, EDF) ait lieu au sein de chaque entreprise - ce que B. Thibault avait jusqu’ici refusé, mesurant à juste titre tout le danger d’une atomisation des débats : bien difficile, en cas d’échec, de faire repartir le mouvement.
C’est pourtant la solution choisie par la direction de la Cgt après seulement 24 heures d’une grève particulièrement suivie par les salariés concernés, avec l’espoir mortifère de modifications du projet, dont les commentateurs les mieux intentionnés reconnaissent qu’elles ne pourront avoir lieu qu’à la marge.
On comprend, dans ces conditions, l’amertume des grévistes envers une direction syndicale donnant des gages d’entrée de jeu aux ministres de M. Sarkozy.
Malheureusement, c’est devenu une habitude de la direction de la CGT d’abandonner le lutte en rase campagne en affirmant,main sur le cœur,qu’elle agit dans l’intérêt des salariés.
Rappelons-nous en 2003, le referendum interne organisé par la Fédération de l’Energie-cgt, avec la bénédiction de B.Thibault, invitant benoîtement les gaziers et électriciens à renoncer à un régime de retraite jugé trop avantageux... ! Las ! Cette proposition charitable fut largement repoussée par les intéressés…
Dans la foulée, nous assistions à une dérobade scandaleuse lors du conflit sur les retraites en mai de la même année, la direction confédérale ayant ,là encore, choisi de hacher le mouvement par des manifestations tous les quinze jours , plutôt que de maintenir la pression comme elle l’avait fait avec succès,en 95. Entre-temps, la direction de la Cgt avait déroulé le tapis rouge sous les pas de Nicole Notat, fervente laudatrice du Plan Juppé.
Alors que les manifestants réclamaient, à longueur de cortèges, la grève générale pour défendre
ce qui était un des deux piliers de la protection sociale mis en place à la Libération – l’autre étant celui de la Sécurité sociale- B.Thibault n’avait pas craint de déclarer qu’à aucun moment, il n’avait entendu ce genre d’exigence !
Mieux, il refusait toute convergence des luttes avec la Fonction publique engagée massivement dans le conflit.
On sait ce qu’il en est résulté pour tout le monde : 40,41 voire 42 années de cotisation au lieu de 37,5 pour une retraite à taux plein, et ce n’est pas fini !
Tant de dévouement méritait bien quelques satisfactions ! M.Fillon, déjà lui, saluait ,via Le Monde et à deux reprises, le sens des responsabilités du Secrétaire général de la Cgt dans la gestion de ce conflit : on a les amis qu’on peut ! Le lendemain, B. Thibault était acclamé au Congrès du Parti socialiste pour avoir mieux »résisté » que M. Chérèque ,de la Cfdt , et était sifflé deux jours après à Marseille par les militants Cgt en grève…
Par pudeur, nous ne ferons qu’évoquer l’attitude de B.Thibault en 2005 à propos du projet scélérat de Constitution européenne, qu’il aurait bien voulu approuver, mais le « parlement » de la Cgt ne l’a pas suivi ! Dans Le Monde, B .Thibault osa parler de manipulations et d’atteinte à la démocratie…avant de se rétracter, la ficelle étant un peu grosse.
Ainsi, on mesure au fil du temps que certaines directions syndicales sont de moins en moins en phase avec leur base ,comme le sont les directions des partis politiques avec les citoyens.
N’en déplaise à B. Thibault, il ne suffit pas de rayer la lutte des classes sur le papier pour qu’elle cesse d’exister : les exemples édifiants des licenciements boursiers,des délocalisations avec leur cortège de misère et de désespoir sont là pour le rappeler en regard des profits somptuaires des actionnaires et des parachutes dorés de leurs représentants.
A force de vouloir ravir la place de meilleur élève de la classe à la Cfdt,on en arrive aux reniements les plus sordides. A force de craindre d’être débordé sur sa gauche, on en vient à ne plus lutter.
J’appelle donc B. Thibault à démissionner de son poste afin que l’espoir de ceux qui luttent, eux , ne soit pas brisé par ceux qui devraient être à leur côté.
Jean-Pierre Moreux , militant CGT-Paris
Mr J-P Moreux est beaucoup trop virulent contre B.Thibault pour être honnête.
Pourquoi ne demande t-il pas la démission de Chérèque, qui a capituler en mai 2003 et obligé plus de 15 millions de salariés à travailler 10 trimestres supplémentaires ??
En signant avec Rafarin, alors que la mobilisation était puissante.Il faut aussi sans doute vous rafraîchir la mémoire.
C’est tous ces speudo syndicalistes de la cdft qui depuis vingt ans ont écoeuré les salariés, en laissant le doute s’intallé dans leur têtes.
Et ceux de Sud, ne sont que des ex-cfdt qui continuent à casser du sucre sur le dos de la CGT.Et jouent les justauboutistes.
Sans voir qu’en présence d’une droite radicale, dans un conflit difficile il faut avoir stratégie, la moins perdante.