Gauche Alternative 2007 - Paris 12
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VERBATIM Coordination nationale des collectifs de la Gauche alternative
par Jean-Pierre Anselme
vendredi 28 septembre 2007

popularité : 11%
Coordination nationale des collectifs de la Gauche alternative,
Saint-Denis - Samedi 22 septembre 2007
PROJET et ORGANISATION
Commission 2007

À PROPOS DE L’UNITÉ

- Unir pour faire n’a jamais marché. Ce qui marche, c’est faire pour unir. Ce n’est pas par hasard : l’autogestion des luttes donne envie de prendre le pouvoir pour aller plus loin
- Il ne suffit pas de clamer : « unité, unité, unité ! », il nous faut d’abord réfléchir au contenu de l’unité. À PROPOS DU PROJET
- Il ne suffit pas d’être « anti… », il nous faut avoir un projet, lequel est lié à un travail culturel. Je suis incapable de résumer notre projet en quelques mots. Je ne suis capable d’évoquer que 20 propositions sur 125, 125 propositions ne font pas un projet.
- Pour construire un projet, il nous faut déplacer le centre de gravité de nos objectifs, ce qui suppose un énorme travail de déconstruction. Notre héritage culturel est pollué, notamment par la prétention de chaque force antilibérale à détenir la vérité. Il nous faut apprendre le traitement de la divergence car ce qui est intéressant est aussi ce qui nous divise.
- Nous avons besoin de prendre l’initiative d’un travail culturel sur la société et le mouvement de transformateur ; ceux qui lanceront ce travail en recueilleront très vite les fruits.
- Le terme antilibéral est trop négatif et trop ambigu d’autant que « libéral » a plusieurs acceptations. Il nous faut « désaxer notre axe », la démocratie en France est l’axe central qui permet d’aborder tous les problèmes en particulier celui de la parole confisquée par quelques uns qui parlent en notre nom.
- L’important c’est l’autogestion, la démocratie directe à tous les étages.
- Nous ne pourrons mener le gros travail culturel et politique indispensable qu’à conditions de ne pas nous autocensurer
- C’est un travail culturel qu’il faut faire pour apprendre à vivre autrement.
- Il nous faut aborder tous les sujets, surtout ceux qui fâchent. Nous ne construirons notre identité qu’en abordant tous les sujets.
- Ce qui est nouveau aujourd’hui c’est que tout le monde se pose la question du nouvelle force politique qui rassemble. Notre horizon : travailler aux états-généraux et être les contributeurs de cette perspective.
- Notre crédibilité dépend de notre capacité à tirer un réel bilan des campagnes électorales que nous avons menées.
- Les partis sont nécessaires, mais si on veut construire un « parti » de type nouveau, il faut mettre en cause la séparation traditionnelle entre le social et le politique, entre les mouvements sociaux et les partis.

À PROPOS DU CONSENSUS

- Le consensus n’est pas dépassé. Toutes les décisions doivent être prises à partir de la volonté de consensus. Même si, dans certains cas, il peut y avoir la nécessité de dégager une majorité qualifiée.
- On est parfois obligé d’aller au vote, mais le consensus doit être mené le plus loin possible.
- C’est à chaque collectif de base de définir ses propres modalités de fonctionnement. Au-dessus, la règle doit être celle du consensus, le plus possible. Si, sur un point essentiel se révélait un désaccord notoire, on pourrait imaginer la possibilité de voter à la majorité qualifiée (75%).
- Le consensus c’est un art de vivre pour construire, sans rompre, avec des exigences différentes. Le consensus, c’est la possibilité d’expérimenter. La logique du consensus est que l’expérimentation d’une orientation est admise.
- On ne doit pas transiger avec le consensus

À PROPOS DE L’ORGANISATION

- Le besoin d’avoir un leader est lié au fonctionnement patriarcal de la société. Il serait temps de concrétiser les paroles de l’Internationale, « Il n’est pas de sauveur suprême », si on veut changer la société.
- Tout le monde est d’accord sur la nécessité d’un nouveau mouvement politique, mais comment gérer, à la fois, le besoin de prendre son temps pour y parvenir et les réponses urgentes aux urgences sociales ?
- Il manque un chapitre 1 au chapitre 1 du projet d’organisation. Celui où il faut dire que les collectifs sont composés d’hommes et de femmes d’origines diverses. Les collectifs ne sont pas assimilables à un parti ou une organisation syndicale. Les collectifs sont le lieu de mutualisation de gens divers entre eux.
- Plutôt que d’imaginer des structures, ne serait-il pas préférable de réfléchir aux fonctions nécessaires et aux outils pour y répondre.
- La coordination n’est pas une direction. Alors pourquoi un membre par collectif, pourquoi pas dix, si la représentation de sensibilités multiples s’avère nécessaire ? Il n’est pas certain qu’il faille brader le consensus.
- Comment éviter de reproduire les modèles traditionnels, avec les experts, etc. ? Il faut trouver les formes pour mutualiser les énergies, de ce point de vue, on ne peut s’en tenir à un représentant par collectif.
- Il faut garder une certaine souplesse d’organisation qui permette à des gens qui nous rejoindraient d’avoir le sentiment de pouvoir influer sur le projet.
- Il y a des fonctions qui doivent être visibles par l’ensemble de la population, il est légitime qu’une coordination nationale mette en musique une orientation. A PROPOS DES « MEMBRES ÉMINENTS »
- Concernant les « membres éminents » de notre rassemblement, évoqués par le rapporteur mais ignorés par le projet sur l’organisation, pourquoi ne pas créer pour eux un collège consultatif des sages, lequel leur permettrait de contribuer aux débats sans pour autant confisquer le pouvoir.
- Il y a au mois une exigence, c’est qu’ils participent à un collectif local.
- On peut imaginer que des personnalités soient associées au mouvement sans avoir le droit de vote. Mais il ne faut pas que les « personnalités éminentes » soient des VIP.
- Il y aura un trouble tant qu’on ne dira pas à quoi servent les « membres éminents ». Si c’est un cénacle d’experts, une commission peut faire l’affaire : s’ils ont un rôle de coordination dans l’organisation, dans ce cas on parlera de direction…Très vite, le problème va se poser.
- J’ai l’impression que ce sont ceux qui disent la même chose que les autres mais en parlant plus et longtemps.
- Les « éminences », tant qu’elles ne sont pas grises, elles ne me gênent pas trop, mais elles ne doivent pas occuper de postes de direction. Elles pourraient trouver leur place (animer, enrichir…) dans des commissions thématiques.

À PROPOS DU NOM

- Mouvement ? Rassemblement ?… Quel nom ? Comment nous nommer en signifiant l’idée d’une organisation dont le but n’est pas sont « auto croissance » ? Il y a peu de temps encore, celui qui aurait parlé d’une organisation anticapitaliste aurait été perçu comme un zombi, aujourd’hui des dizaines de milliers de personnes ont cette idée en tête .
- Tant qu’on n’en restera au débat actuel (rassemblement, mouvement…), on n’arrivera jamais à se mettre d’accord sur le nom de l’organisation. Pourquoi ne pas faire un pas de côté et s’appeler d’un nom symbolique lié au coquelicot, les compagnons du coquelicot, par exemple.

 

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